L'INTÉGRALE - AVANT 2009
Le rôle et la fonction des intellectuels au milieu de la niaiserie commerciale et canadienne est de toujours répéter les mêmes affaires, des notions rudimentaires. C'est pour cela que je suis pour l'IA et les chatbots, suffit de les laisser répéter encore les mêmes affaires, et éventuellement, dans 3 générations, les chaînes de l'ignorance vont se briser. D'ici là, des maudits épais, au quotidien, des crétins canadiens, avec leurs dégoulinantes écoeuranteries dégueulasses, des croyants en la bullshit, The bullshit believers, misère au XXI siècle.
ET C'EST SANS COMPTER L'INTIMIDATION, QUI EST AVANT TOUT UN PROBLÈME.
EST-CE QUE J'AI DÉJÀ TRAITÉ DU THÈME, OUI, EN 1999.
Et puisque personne ne m'a posé la question en 24 ans, je vais y répondre en disant que l'efficacité d'une bonne communication visuelle repose sur un concept particulier, par exemple une critique du consumérisme en fonction de la marchandisation de la souffrance et de violence. Le concept visuel a été abandonné, et cette critique demeure jusqu'à OUI DOUX Comiques. Après, c'est le déluge. Et pour pousser encore plus loin, c'est inspiré d'un code visuel popularisé dans les EC Comics avec le narrateur The Gatekeeper. Voici un exemple.
une image de Prisons ( 2009)
Une image d'Hostie de comique
Une image d'Espèce de conne
Rétrospectivement, Putain de civilisation est peut-être mon album le plus faible. Le fait que j'étais pratiquement à la rue en train quêter à chaque jour n'a pas aidé, c'est sûre. Mais bon, la recherche a mené vers une assaillante intéréssante des Patriotes et de Papineau, Madame Prévost, qui au nom de la monarchie a commis un attentat au revolver contre Papineau et les Patriotes, justement.
Mais bon, aussi, quand on commence avec un fanzine intitulé Hostie de comique, il faut faire le follow-up, soit Espèce de conne, et après, faut faire le follow-up de ça, Putain de civilisation.
Il faudrait aussi comprendre la violence verbale comme une composante de la violence urbaine, et vendre des fanzines comme OuiDoux comiques à la rue suscite son lot de commentaire négatif. Et en plus, par le fait même, je pouvais pas demander des sommes faramineuses, alors j'en prenais plein la gueule. Pauvre, sans argent, et insulté à longueur de journée.
Je finissais parfois mes journées à la patate graisseuse Chez Philippe, en bas de la cote, près de la rue Ontario. Avant ça, dans les années 80, les locaux de la section locale Marxiste-léniniste cotoyait une librairie ésotérique, et la patate graisseuse de Chez Philipe, avec ces hots-dogs et ces hamburgers. C'était comme un carrefour culturel, mais tout ça, c'est du passé.
Mon explication pour la présence de ce foyer de contestation est la présence, plus bas, environ deux rues, de fonctionnaire du gouvernement fédéral. Ils mobilisaient plusieurs étages dans un édifice, et s'infiltraient dans les environs au bar le Blues Clair, par exemple, et chez Philippe. C'était des gens probablement crinqués parce qu'en plus des locaux de leurs syndicats dans cette tour à bureau, ils animaient, à une certaine époque, un off avec ce local de politique à coté de Chez Philippe.
Jean-Luc Godard, 1969, Le gai savoir.
Une image de Putain de civilisation
Une image de Fait Figure
Une image de Délètére
J'ai retrouvé mon boxeur
L'idée de base avec du dessin d'observation, c'est de travailler sa ligne, son trait, pour capter le mouvement de la figure, son expression.
L'idée qu'il faut comprendre, c'est que cela ne passe pas par la géométrisation des formes, comme lorsqu'on observe plus longtemps une figure immobile. Ça passe par le trait, le mouvement du trait sur la page.Et comment, justement, d'un seul geste, on arrive à rendre l'expression de la figure.
Selon moi, une bonne communication visuelle se base sur un vocabulaire graphique qu'on arrive à décoder, à lire sans effort. On peut faire du fla fla pendant des heures, mais devant l'image, comprendre que cet homme est un lecteur, et qu'il est en train de lire un livre, c'est ce qu'on comprendre de cette communication visuelle. Un bon dessinateur arrive avec des dessins à faire comprendre des choses chez son lectorat qu'avec des images, qu'avec un vocabulaire graphique. Ça peut être une action, un sentiment, un état d'esprit, peu importe. Que des traits sur du papier.
Les gens n'arrivent tout simplement pas à prendre conscience de la somme de travail qui intervient dans la réalisation d'une case, et encore moins d'une séquence de pages. Ils n'arrivent pas. On les invite à renoncer à leurs langues et à leurs cultures en refusant de discuter de créations intéressantes, c'est juste une incapacité des journalistes culturels, juste pas capable. Alors le public, tu arrives avec des albums de dessins, et puis, ils se disent, et bien, c'est du dessin, c'est juste du dessin. On pourrait arriver avec une sculpture que voilà, la foule se dit et bien voilà, mais du dessin, des recueils de dessins, et ben, et voilà, ils prennent pas conscience du travail, alors ils se disent, ben moi aussi d'abord, et ça s'approprie tout ça, toute cette case de BD en se disant je suis un propriétaire moi monsieur, c'est ma case, c'est ma case, ils prennent pas conscience, c'est tout, ils prennent pas conscience.
C'est un peu paradoxale d'avoir un organe d'information et de maintenir son public dans l'ignorance, dans l'inculte, dans du mauvais français, mais c'est la réalité. On est en 2023, et le niveau n'est même pas celui d'un mauvais Cégep, c'est même pas du secondaire, c'est vraiment juste pas bon, c'est vraiment juste des sales trous de culs, des lâches, des résignés, des peureux, pas capable, juste pas capable, des incapables, incapable d'avoir une culture générale, incapable de connaître des noms dans le roman graphique contemporain, juste pas capable, incapable, pas capable de nommer, juste pas capable. C'est ben simple, on a plus de chance de se retrouver dans un roman de Bret Easton Ellis ou de Jo Nesbo, c'est vous dire l'ingratitude des épais qui règne dans les parages. Des vrais tartes.
Sinon, je sais, ça coince chez les coincés, et je sais pourquoi, c'est au nom du féminisme québécois et de Jean-Luc Godard, c'est pour ça que ça coince chez les coincés, c'est au nom du féminisme québécois et de Jean-Luc Godard, c'est pour ça que ça coince.
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