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TXT ---Textes - Livres, extraits de roman

 
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Pour ce qui est des livres, il y a environ 75 pages à retravailler dans Cycle Impasse.

Vers 2009, on n'y croyait plus vraiment.

D'ailleurs, en fait, en 2009, j'étais plutôt tourné vers l'autopublication de roman graphique. Il y a environ 3 trilogies qui peuvent être interessantes finalement, plus Du Monde Alien aussi. Tu l'es, ou tu l'es pas, hein? Obtenir une lettre de refus, à l'époque, c'était juste un  sideline.

 

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 Moment fort

 

t) Le malaxeur que me tend aujourd'hui le support de ma vie n'a d'égale que le vaccin que l'on infuse dans les yeux des rochers, sur ce je fis des escalopes de chevaux pour la route de mon adjointe, sillonnant le terrain avec vigilance, évitant les pièges des sous-bassement, feuilletant les journaux tel un guerrier du dimanche, le projet de loi que je dépose a été logiquement en murissement dans ma caboche depuis les années de collège ou j'ai frappé à la porte du directeur de conscience, et le protocole vagissant au marécage de l'âme me tend la main avec incrédulité, honorant l'ensemble des pacotilles siégeant en haut de l'assemblé, je me régale d'offrir à la fournaise les cendres de ce rapports impromptus, pour soulever l'ire de la suffisance majoritaire en ce bord-ci de la route des destinées.

 

 

(...)

15:50. téléphone sonne. personne parle. je raccroche.

cela me force à croire que c'est une marque d'ignorance que de faire cela

C'est une ligne dans mon CV, participation à la rédaction et à la conception du guide l'employé du cinéma Excentris

Et à lire les 10 premiers chapitres du Léviathan de Hobbes

mon activité était assez similaire à ce que ce gars écrivait vers 1675

« ...comme la façon dont on doit se saluer les uns les autres, ou comment il convient de s'essuyer la bouche ou de se curer les dents en société, et tout ce qui concerne les bonnes manières... »

Si mon information est exacte, il y a des comités de bonne tenue dans les entreprises

Achetez le léviathan, faites un club de lecture avec vos employés à la place

12 chapitres un peu gnan gnan pour la notion d'égalité, phiouf

résultat, 375 ans plus tard

chamailles

sur un morceau de papier, c'est marqué 322, 15$

sur la copie client, c'est marqué 258, 58$

et c'est marqué 257, 50$

J'suis pas un dingo, j'ai une comptable, la solution viendra d'elle, voici les questions que je vais lui poser

a) La différence s'explique-t-elle par un délit d'opinions?

b) La différence serait-t-elle un impôt sur le retour d'impôt?

c) La différence serait-t-elle une modification des règles concernant la TPS et son retour en cash pour le citoyen canadien, pour établir dans l'optique d'une interaction multimédia via internet une conception des relations sociales liés à des notions de jeux vidéo, pour créer une illusion, tel un film, ou le citoyen observe un morceau de papier et une copie client?

d) Est-ce que Renaud Germain a tellement réussit a profondément irrité les forces fédéralistes et l'ordre établi au Canada, que même les fonctionnaires se sont dit : De la marde, on garde 200$?

e) Si l'erreur est confirmée, est-ce que munit de sa copie client le payeur de taxes peut poursuivre le gouvernement, devenant ainsi une illustration flagrante de la juridisation et de la décrépitude de la société?

f) et si on accorde tout son crédit à la force, au muscle, à l'action, peut-on arriver à la conclusion que ce type, avec ces bouts de papiers, n'est qu'une plaisanterie, ce qui, de facto, écarte toute la problématique du 200 $ en disant Fuck off?

g) ouvrons les horizons, il s'agirait d'une femme, vexée, et fonctionnaire au fédéral, qui par vengeance et jalousie, retiendrait un 200$, ou plutôt, selon la phraséologie suspecte de Madame Royal, elle s'en empare?

h) lettre du gouvernement du Québec, aujourd'hui, dans mes mains, j'en fais la lecture, le montant par calcul et anticipation a été réparti tout au long de l'année, réduisant le montant, mais cela n'explique toujours pas la différence entre ceci et cela, est-ce que vous achetez cet argument?

sous-question a) juste m'envoyer une lettre pour me dire que j'ai 35 $ en moins, pour la période 2011-2012, et que j'ai 90 jours pour ' transmettre mon avis de contestation' combien ça a coûté ?

sous-question b) Si le gouvernement, et un de ces secteurs d'activités, est capable de faire des calculs et des anticipations, peut-il parler à sa main gauche?

i) Monsieur le président, je suis fier et content que l'opposition me donne la chance de répandre mes inepties dans l'espace public, et j'aimerais ajouter que c'est la faute de l'ancien gouvernement, notre gouvernement, stable et porté sur l'avenir des grands bâtisseurs, à toujours défendues des politiques...pour tous les citoyens du Québec, il me fait donc plaisir de remercier le président, et d'applaudir sur cette levée de bouclier. Je vais ajouter avant de m'applaudir dans un élan de surprise, que la responsabilité ministérielle est la faute de l'ancien gouvernement, omnivore devant le jello de la séparation du Québec, et avant de m'éclipser pour me déguiser en ballerine, je dois présenter un prix au grands ballets canadiens ce soir, et de prendre plaisir dans le sens de mes fonctions octroyés par la population de mon compté...j'aimerais m'applaudir et féliciter l'équipe libéral pour son travail d'arrache-pied

j) Monsieur le président, le député d'en face semble oublier les prouesses vertigineuses que nous avons déployé à l'occasion de la commémoration de l'ancien gouvernement, et je vais m'applaudir et de dire que la force était la vérité...euh...je vais reprendre mon siège de député, monsieur de l'opposition officielle

k) Monsieur le président, la tonalité qui se cache derrière la voix de l'opposition me fait rappeler que j'ai été dépucelé par un candidat libéral, et ce, depuis bientôt 40 ans!

l)nous avons déployé une force inouïe au service de ce pays et nous ne comprenons toujours pas pourquoi il y a autant de réverbères omnipotents.

m) Monsieur le président, très honorables, les insinuations inflammatoires de l'opposition seront corrigées par un dispositif avec le privé, ça fait des semaines que je le répète, je suis fatigué. N'avait-il pas été admis lors d'une préséance que l'attribution des prix et des médailles se ferait en l'honneur de notre hall d'entrée, je vois pas pourquoi le chi-chi de la député d'en face s'emmêle autant dans des procédures parlementaires inexplicables pour la population que nous représentons, tout comme à l'ensemble de la classe politique que nous desservons à l'occasion de la présentation d'un projet de loi que nos fournisseurs de services ont écrit à la lueur de la nuit...

n) Personne ne rit devant le spectacle loufoque de ce comique et c'est pourquoi j'aimerais m'applaudir, pour la prospérité et l'inégalité de ce pays

o) Je saisis la pôle que l'opposition me tends pour célébrer l'institution mémorielle que nous planons

p) Le danger et la menace ne me font pas brailler sous l'orage, quoi que disent les commentateurs de la presse, j'ai toujours pris un coup et je l'ai tenu, culminant mes carrières par des démissions fracassantes, des coups de poings, et des insultes sans communes mesures.

Q) L'ossature sinistre dévoilé dans ce dossier avait déjà été prédit par plusieurs experts du gouvernement, et nous ne comprenons pas pourquoi la meute colérique arrogée de l'opposition décide soudainement de sortir des limbes

R) Il n'y a qu'un chef, et il a toujours raison! Il y a un parti, un État, et si je manifeste de l'hostilité à l'égard de la presse au moment de manger mon petit sombrero, c'est qu'il en revient au regard de porter la réalité sur l'axe de la vie de nos jours

s) Les affirmations putatives de mon collègue me pourlèche l'interdit, mais il va de soi depuis les rebondissements qu'on a vu la semaine dernière, que le cri de l'ouaille est ténu, et c'est pourquoi je diffère en l'obstruction

t) Le malaxeur que me tend aujourd'hui le support de ma vie n'a d'égale que le vaccin que l'on infuse dans les yeux des rochers, sur ce je fis des escalopes de chevaux pour la route de mon adjointe, sillonnant le terrain avec vigilance, évitant les pièges des sous-bassement, feuilletant les journaux tel un guerrier du dimanche, le projet de loi que je dépose a été logiquement en murissement dans ma caboche depuis les années de collège ou j'ai frappé à la porte du directeur de conscience, et le protocole vagissant au marécage de l'âme me tend la main avec incrédulité, honorant l'ensemble des pacotilles siégeant en haut de l'assemblé, je me régale d'offrir à la fournaise les cendres de ce rapports impromptus, pour soulever l'ire de la suffisance majoritaire en ce bord-ci de la route des destinées.

u) La mâchoire gâché du député fâché pince-sans-rire avec sa surinterprétation et ses yeux tout le tour de la tête m'oblige à infléchir le rapport que j'ai selon mes intérêts

v)Pour ce qui est de ce jeune interurbain sur lequel nous planchions depuis le début de notre enquête, la culpabilité ne tardera pas à s'appuyer sur le dos de la justice, voilà pourquoi avec le mandat que me donne les honorables sièges depuis le balcon de ton cœur, à honorer la mémoire de son compte...euh...de son retour d'impôt. Il nous fait grès à l'orée de l'avenir, de discréditer le compte de cette saleté dépréciative, pour désormais, ensemble, tous, chantons, clamons notre amour, décider de soustraire un montant arbitraire à ce scélérat, et ce, pour cause de délit d'opinions.

La mésentente que la promotion tente de me refiler comme une aubainerie Croteau ressemble étrangement à la job de patchage que l'été dernier un ouvrier incompétent a étalé sur le plafond de la salle de mon bain, jamais je céderais ma possession au sourire crasseux de l'arrogance édenté que l'affiche nord-américaine de tes yeux font subir aux crânes des dentistes floraux

L'unanimité du plafond d'en face avec sa face de pléthorique, ça m'a fait plaisir de gâcher son plaisir en réaffirmant que désagréable et détestable, l'immobilier du plafond ne changera pas les jolies en fleurs d'abat-jours

Moi, daigner la réalité, mais je vitupère, ma chair, jusqu'à me rompre le responsable de cette plaie à la légère, nier la réalité de cette plaie, c'est comme passer sous silence 10 ans de travail dans la BD, facile

Pour ce qui est de la hiérarchie militaire et des gueules de souffrances qu'on tente vaillamment d'implanter dans la société civile de l'époque, les instances décisionnels ont toujours bonne figure, bonne mine, bonne coupe, il me fait grand plaisir d'annoncer que la nature festive, rieuse, chantante de notre démocratie à pourfendre s'accorde mal avec les concepts post-datés qu'on regarde sur ce chèque d'approvisionnement comme les ordres du haut commandement sur le papier glacé caché derrière les oreilles du mur d'en arrière, sur lequel je vous avais prévenue.

L'enfer de ta négligence va juste revenir te hanter pour le restant de tes jours, y'a pas le feu aux rideaux

Déjà la pluie de corneilles s'abat sur le ruisseau de mes pupilles d'yeux, l'opposition, avec son regard torve et sa suspecte m'oblige à parader comme un roi anglais dans les territoires perdus des allés de mon supermarché, horrible sortilège, mièvre et fade Jocombe, turpitude de l'establishment, regard torve des prises électriques, popstar dans mon grille-pain, dérive débridée de mes humeurs

Une preuve supplémentaire que les anglo-canadiens sont tellement cheap, que même des prélèvements arbitraires sur des retours d'impôts ont été fait pour rendre cela conforme à une œuvre charitable. Raison du plus, alors que la joie de vivre cynique parade, pour dire que la confédération canadienne est une illusion articiellement créé, je continue.

Quand on m'a demandé d'organiser une vaste campagne d'observation d'activité suspecte et criminelle en me collant une badge de Chevalier de Manchester, j'ai tout de suite pensé : « qui n'aime pas épier son voisin. ». Alors j'ai rédigé une lettre, j'ai fait des observations pendant les manifestations, j'ai rédigé une note : « toujours les mêmes », elle a fait grand bruit. Depuis, du haut de ma chaise roulante au milieu de mon logement, je me prends pour un autre en écoutant les oreilles qui me passent par la tête, c'est plus calmant qu'une déroute en Espagne ou qu'un Chateau Frontenac. Quand les premiers chèques sont sortis, c'est là que j'ai compris, je n'étais qu'un instrument de contrôle parmi tant d'autres, qu'un salarié rayant des montants sur des rapports d'impôts, tel un État prélevant sa taxe dans un univers de profits privés. L'abus, la maltraitance, le mépris, c'est monnaie-courante envers les Québécois, plus personne sourcille quand ça arrive, escroqué et pillé avec succès depuis des années, on devient ce que voulait que nous soyons, culturellement et socialement assimilable à des franco-américains, sans avoir l'envergure et l'importance politique que l'esthétique de la station-service possède dans l'architecture contemporaine, une belle mort en Amérique du nord, à côté d'un gisement déserté, alors que du pont les poutres tombaient une après l'autre. Nous avons prié votre sainteté et ses souffrances intempestives, pour l'espoir et la rédemption de nos âmes, nous vous avons promis notre vote, notre sincérité, et voilà que, avec toutes les taxes et les impôts que la population payent, par votre bonté, votre générosité, votre bienveillance, votre faiblesse en histoire du Québec côté gauche, très à gauche, voilà que l'annonce vient à nous, voilà qu'on nous tends la main, avec une promesse, nous ne savons plus hélas comment réagir. Être une PME, je ferais pas affaire avec ces parasites du secteur privé. Non seulement c'est une teigne suffisante question relation-client, mais en plus c'est une tâche bête comme ses deux pieds. Prendre un contrat avec ça, implique des frais cachés, un manque de service, des retards, une prise en charge de vos affaires sans votre autorisation, peut-être même l'installation de logiciel de surveillance, et une surfacturation comme si on était sous la coupe de bandes maffieuses. Le brigandage et la piraterie n'agissent pas autrement. Changer de compagnie, pour de meilleurs services.

Une autre poutre tombît, et il y a toujours une différence de 200$.

On ouvre un livre, Platon, La république

« Est-ce que vous pourriez, répondit-il, persuader des gens qui n'écoutent pas? »

Nullement, dit Glaucon.

(..)



 

À Louise Renaud

À Christian Giguère

 

Les avions atterrissent à l’aéroport international Trudeau, les salles dans la station radio diffusaient des désinformations dans les différents postes de la métropole, les ombres vérifiaient le matériel qu’ils sortaient de la camionnette, caméras, micros, portables, tout y était.                                              

À Montréal, la nation québécoise s’éparpille en des tribus et des clans décimées dans des quartiers, dans des logements. Et les contempteurs travaillent, c’est un grand mot, disons qu’ils ont des invitations et des entrés au consortium, ce qui ne les gênent pas, toutes les arnaques et la diversification malhonnête du consortium n’affecte pas leurs secteurs, désengagés, insouciants, ils laissent faire le nihilisme marchand accompagné de cette pose shocking dans notre indigence intellectuelle pour brader, le ressentiment de quelques vacheries servent généralement le propos, et nourrit la conversation pour générer quelques publicités.

            Là ou ailleurs en Occident l’ennuie de la bourgeoisie semble se divertir dans la philosophie et les belles-lettres, de quoi justement nourrir la réflexion, ici, l’ennuie se double d’une solitude pour faire éclore le visage boutonneux de l’enfantillage mesquin, ad vitam æternam cheap et contre, alors qu’on dépense à la SAQ pour une soirée où l’on jubile à envenimer la situation pour des mots mordants, proposant à leurs corps défendant les déjections de leurs médiocrités pour idéal sociétal, c’est le règne de la bêtise, en continu, tous vont l’admettre, mais de là à achever la bête, c’est une autre paire de souliers dans la télé.

            Les fluctuations de leurs analyses et de leurs éditoriaux doivent beaucoup à la mode, à la dernière rage, elle-même très empressée de faire la première page, pour être à la page. Ils font les gorges chaudes avec un verre à la main, s’égosillent envers ceux qui ne se renouvelle pas avec originalité, jamais rien sur leurs confrères, les mêmes, depuis vingt ans, un peu partout dans le paysage médiatique, sans ardeur, sans passion, plutôt mat et mièvre, sauf lorsque vient le temps de dénigrer, de bavarder, de potiner, les idéaux se sont morcelé, ils s’empressent d’en parler, sans relever de défi, plutôt satisfait de la destruction et du déficit, dans leurs réticences craintives, l’inactivité de ces piètres pairs pépères massèrent, leurs peurs d’abandonner quoi que se soit, content de mimer et de singer quelqu’un pour l’abattre avec un couteau dans son dos, le plus vite possible, le consortium sera content, et eux seront toujours surpris d’avoir servi son intérêt, pour désamorcer toutes pensées.

            Les déclarations sont indigestes, parce que le mot d’esprit entraîne le ricanement, il s’empêtre dans la complaisance dans lequel ils se meurent, et dans les circonstances, on doit toujours faire ses preuves dans la bouillie et le gâchis convenu.

            Cette mentalité provinciale, loin de toutes pensées nationales, collectives, flirte toujours avec le catholicisme, parfois pour s’assurer des auditeurs, toutes les dénonciations de l’horreur et de l’atrocité sont regardées d’un œil paternel comme les cris indignés d’un enfant agité, prompt toujours prompt à calmer le jeu, en se représentant l’ingratitude pécheresse, on pourrait dégoter dans leurs phrases un nombre incalculable de billets adressé à quelqu’un, des communications plutôt maladroites, étant toujours plus près d’un interrogatoire de policier, d’une vérification constante, palper le pouls de l’ordre et du pouvoir établi, le viatique du consortium tentaculaire s’élève et s’impose à ce niveau, on regarde avec dédain l’irrévocable abus, conséquemment, on râle devant les théories de complots des groupes d’intérêts, on s’indigne devant les malversations, quand on a plus le choix, mais ici le grossier prend presque des proportions inimaginables pour affecter, on ne peut se démettre de l’inanition des dégénérés repue dans l’indigence du dépotoir, notre raffinement est dans un affrontement, mes affectations affectives sont sans cesse retouchées, les mouvements primesautiers ne me délectent pas plus qu’il ne le faut, comme si de rien n’était fait de concert, nos tournures désuètes, susdites, font mouche, éclat pénétrant le grouillant dispersé et informe dans l’impéritie, nos morceaux de bravoure pour la populace essentiellement lâche, traître et râleuse continue à se faire oublier par exprès avec en express l’indémodable embaumé. Désappointé de retrouver mes meilleurs lecteurs chez ceux que je dénonce, on évolue dans leurs gratitudes, magistrale prorogé dans l’oblique, l’éblouissement des miens est retardé à titre préventif, alors que mon ressassement dans les mots est long et lent, des lecteurs sont toujours conviés à assister à tout ce que se dissémine dans l’épar fantaisiste, la charge de travail pour justifier une vie est immense, la capacité à faire souffrir est célébrée, telle une dextre privée que l’on ne peut dévolter tant cela est dévolu, tout le dévoiement inclus d’un flop fait âprement florès, à foison.

La grandeur de l’établissement littéraire au Québec se construit avec des bourses et des prix, des planques, le lectorat inexistant en dehors des happy-few et de ces pairs, se dégage alors une sorte de snobisme cheap qu’aucun chanteur, qu’aucun comédien, qu’aucun animateur social n’affiche, autant d’alacrité envers des livres soignés aussi insipides n’affecte pas leurs discours, on se plait à souligner dans les livres de leurs voisins de chambres des banalités inoffensives, charmantes et musicales pour proclamer la supériorité de leur savoir-faire, restreindre l’entrée à l’imprimerie est leur seul pouvoir, car la direction des collections, dans leurs mortifères morosités, manque de directives, de tonus, d’entrain. Les omissions naissent de rivalités envers des gens, des personnes, les traits d’un caractère, les désirs de quelqu’un fumant une clope dans une ruelle éclairé par un lampadaire de la ville, avec sa peur de souffrir, la peur de ces désirs, pas de passion envers des manuscrits, l’exquise courtoisie s’endort aux vêpres. Par contre, si cette matière peut être utilisée pour soi et l’acquisition d’une meilleure place, d’une réussite, nul ne se restreindra, car on se sert avant tout en gaudin devant le miroir. À cette aune les éminents, toujours à l’orée de l’art, c’est consternant, c’est déjà vieilli, cela déshonore l’édifiant dans de mauvais souvenirs pour se limiter à rester bonhomme et bonne femme, le ravissement passager de la paysannerie n’est pas loin, avec sa féerie de fête foraine, le dépit et le dégoût l’emportent, le réconfort des vieux refrains de la Nouvelle-France avec son histoire, ces chansons à boire et ces complaintes, ces personnages, son théâtre apparaît comme des pantins déglingués, cette pente s’installe tel un sortilège qu’on évoque, vous avez beau défier l’état des lieux, vous resterez nébuleux, qu’un diagnostic réticulaire relevé, la compétition et les interdictions se déploie, en somme ça s’aggrave.

            Se croire pour avoir la foi en soi, dialogue en sa conscience, la croyance  en ses capacités alors qu’on fabrique un dispositif pour épater avec surprise, ce n’est qu’écueil, un travers jugé impitoyablement, on continue à nous tarauder pour des bagatelles par des gens incapables de distinguer la littérature québécoise de la littérature étrangère telle un goujat emmêlé entre la politique intérieure et la politique extérieure d’un pays, toujours satisfait avec cette façon de ce dire : « On veut rien savoir de ça,  c’est épouvantable, c’est scandaleux». On obtempère pour choisir l’escapade.

Devant toutes les manifestations intrusives du fédéral qui vient fêter en conquérant la conquête anglaise de 1760, comme un spectacle multimédia dans vos ordinateurs, vaut mieux ne rien dire, la loi et l’abstraction se décolle mal de la chair, ainsi la parentalité et les conjoints de fait sont de facto féminin, soi-même est un exemple inéquitable, les sentiments dissipés révèlent la cupidité dans ces relations avec autrui, on regarde des gens, ils s’écrièrent avec un rire gras, on dit : «  Tu écris ton testament » au père vaincu, à la mère castrante, et au fils damné et oublié. C’est ennuyant, les invariants. Nous qui sommes cyniquement ironiques et désabusés.

            Le procédé ici consiste à discourir sur les expatriés comme s’il n’avait pas de permis de séjour, à célébrer des pérégrinations intellectuelles, abstraites sans terre natale dans les chiffres et les formes géométriques, restons altier avec la permanence de notre solennelle postérité, hiératique tel une tombe, j’aimerais bien alors m’émerveiller avec la douceur des matins à l’aube, le réel brutal a pour ainsi dire laissé la place à un écorché, personne pour dénoncer vivement les prisons secrètes et la torture, silence dans les corridors du consortium.

            Et frivole exaltant dans la béance, compromis avec entrain, les précautions d’usages sont de mises, tout cela rebute, on doit se régaler, c’est postuler comme obligation, dans l’éventualité qu’on abhorre, s’impose, hormis nous le massacre n’est pas de notre ressort, mais non, mais non, toutes les subtilités de l’ambiguïté, et leurs fines fleurs d’un adoubement artificieux plutôt retords, on recherche des affinités électives ou l’on peut se restreindre.

            Vacharde en revanche, sans audace, fadeur implacable envers ma préciosité, la sévérité requise s’éclipse, on consomme des messages, c’est là le surplus, la fortune qui ne cesse de croître, on extrapole sans gravité comme des statuts irréprochables dans une cathédrale, abondamment lester, définitivement méconnus dans les parages du sulfureux pour se délecter de tout ce scabreux omniprésent, la petite salope avec ses petites culottes et son soutien-gorge semble contenir toute notre civilisation comme un ultime aboutissement, on fleurit devant cette perversité pour se montrer meurtri comme un divin ornement alors qu’elle devient laide avec sa grimace, nous n’habitons pas la même société, on se charge d’écrire mon autobiographie depuis des lustres, faudrait-il que j’accorde aussi une attention particulière à ce cas, je goûte à mon ravissement dans cette correspondance imposée de facto comme on admire un monument battu en brèche. 

 

 

 

 

 

 

 Note: Premier chapitre de mon bouquin Oupselie. Rendu là, j'avais pas mal dépassé mon trip de me faire refuser par des maisons d'éditions. Je pense l'avoir présenté, ou je pense l'avoir mis en ligne, zone grise. En lisant Chasing the light, de Oliver Stone (2020), j'ai appris qu'il avait lui aussi une collection de lettre de refus. C'est en lisant le dernier livre de Christian Giguère que je me suis dit que j'allais bosser sur ma trilogie Angle corruption. Voici le premier résultat. La recherche linguistique était basé sur un livre de critique, assez relevé, basé sur l'admiration, peu commun. À peu près 300 pages. Bye the way, c'est l'aristocratie.Je pense que tu vaut rien. And go fuck yourself. Même en pré-production, je te chie dessus. Le gars de la CSDM nous fait tous chier.

 

 

 

 J'étais un drop-out, mais ça veut pas dire que j'étais pas un autodidacte. J'ai écrit une thèse, une thèse non-officielle donc, que j'ai publié et diffusé sur mon blogue. Chacun des chapitres avait environ 10 visites. C'était pas pour toujours, alors après quelques temps, j'ai simplement opté ce contenu de mon blog.

 

 

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meurtre d'un cadre moyen

Le livre a été présenté à des maisons d'éditions, puis refusé. Présentement, des pages dessinées tirées de ce livre sont sur ce site. Pour différentes raisons, je prends la défense de la conscience comme réalité en soi.

 

Et de plus en plus abîmé par cet océan d'alcool circulant en lui, de plus en plus séparé d'elle, ce n'était maintenant que ses injures qui lui passait par la tête, comme un poids accroché à ses pieds pour qu’il s’engouffre encore plus vite dans le vide. « ....Hostie de visage à deux face de sale queue sale  ....cheap égocentrique....queue molle....un salaud et un lâche...et je devrais majestueusement sacrifié du temps pour toi! ». Et ces mots parcouraient encore sa tête comme une légion impérial infligeant partout des lésions, pendant qu’il se refaisait une conscience en observant son toaster et sa cafetière. Avec ce rendez-vous avec le lieutenant-détective, il avait l'intention de faire de sa veille l'ultime célébration de sa rupture, et de sortir une fois pour toute de sa tête les portraits grotesques que Rose Lépine avait peinte de lui.

 

            Ce fonctionnaire de la police l'appelait toujours quand la réalité du crime devenaient soudainement trop opaque pour ses yeux. Ensuite, elle explosait en mille fragments, il fourrait tout les morceaux dans un dossier, et il le lui remettait.

 

            C'est un travail qu’il faisait au noir pour lui, sous-traité. Et comme il n'avait pas vraiment d'autres perspectives à l'horizon ce matin, il allait probablement l'accepter cet emploi. Il se sentait comme un poste de télévision qui diffusait la même émission plate à longueur de journée, qu’il se disait. Et même s’il tentait de changer de poste, il n'arrivait pas à trouver le piton. Et il comblait l'absence de Rose par l'incorporation d'un océan qui allait le laisser comme un déchet sur une rive, qu’il se disait. Ce matin, il s'habillait pour obtenir le salaire de la justice. Et il sortit de chez lui en dévalant l'escalier, enthousiaste, même si la lumière du jour était décidément trop forte pour ses yeux.

 

            On pouvait dire de lui qu’il était un détective privé, mais cette carte d'affaire produisait toujours comme effets dans l'imaginaire des gens un homme en imperméable buvant une gorgée de whiskey dans un flasque en argent alors qu'il regardait partir au loin une superbe veuve blonde sous une mince pluie. Lui, il ne livrait pas de cette marchandise-là, et il n'avait jamais rencontré de veuve plantureuse. Par contre, le fonctionnaire qui l'engageait adorait ces clichés. Il les reproduisait sans même les voir. Il préférait Private eye, même si personne le payait sous ce nom là. Non seulement à cause que l'office de la langue française ferait des drames, mais de toute façon, il n’était pas payé par l'état, mais par un agent de l'état qui lui versait l'argent que l'état lui donnait pour un travail qu'il n'effectuait pas. Oeil privé, ce n'était pas mordant, ça donnait dans l'aveuglement.

 

            Il faisait ce métier depuis qu’il avait abandonné ses études supérieurs en droit, à la mort de son père. S'il savait ce qu’il faisait maintenant de sa peau, il imaginait aisément les yeux qu'il lui ferait, tout en le pointant d'un énorme doigt. Il l'imaginait même se relever de son cercueil pour lui dire : «  Toi, t'es un raté. ». Et il s'effondrerait à nouveau dans son lit de mort. Et cette brève résurrection n'aurait pour but que de créer  une brèche en son cœur pour y faire jaillir de la culpabilité et la lui faire ressentir à chaque battement de cœur qu’il passait loin de ces idéaux de justice pour tous comme quoi il avait commencé à vraiment vivre avec Rose la blonde, Rose son amour, qu'en détruisant le rêve que son père avait fait pour lui. Mais il avait tout de même attendu sa mort tellement il était incapable de le confronter, lui et sa noire colère .

 

            Le souvenir de son père lui donna des frissons, pendant qu’il conduisait sa lada bleue rouillée en masse dans les rues de Montréal, à peine présentable pour son lieutenant-détective, et celui-ci devait déjà être soucieux de son retard à son rendez-vous.

 

 

 

  

Le goût de la mort

Le livre a été présenté à des maisons d'éditions, puis refusé. Les qualitées littéraires, sans aucun doute. Depuis, il a été retravaillé, et il a été en version BD sur ce site. Plus de 1000 personnes ont regardés les pages dessinés tirées de ce livre. Il existe une version, noir et blanc, de 306 pages. Comme on refuse de parler de mon travail, et de payer le créateur québécois, et bien, ça s'arrête ici.

 

La main de Situé Destouches se tend pour fermer le cadran.

 

            Péniblement, mes paupières s'ouvrent. Lentement, je constate que ce qui m'entoure a les apparences de ma chambre, cela me rassure. Je me lève, et une fois debout je réalise que je suis encore habillé. Signe que la modération n'était pas de la partie. Par terre, des feuilles où j'ai écrit.

 

            J'ouvre la porte de ma chambre, jusqu'à présent tout va bien, je spot mon paquet de cigarettes, sur la table du salon, légèrement caché par des relevés d'opérations de guichet automatique, à côté des factures, d'innombrables papiers chiffonnés, de cendriers improvisés à moitié vides, cendriers à moitié pleins, vaisselles, ustensiles, tasses cernées de café, bières vides, corps morts. Je m'allume un clou de cercueil.

 

            En entrant dans la cuisine, sur le comptoir crasse à côté d'une pile de vaisselle sale, la machine à café. À l'entoure, c'est salopé, des traces de coulis maintenant sec parcourent la porte de l'armoire en mélamine jusqu'au plancher, où il y a une flaque. La machine elle-même, avec son design bizarre, semble tout droit tirée des ruines de l'empire soviétique. Je l'ai aperçu sur une table, dans une vente de garage, j'ai tout de suite décrété l'objet oeuvre d'art, pour ensuite remettre le bon montant au barbue derrière la table. L'objet dans mon sac, j'étais content en marchant. Je détache le compartiment où la substance noir-brune et le vieux filtre sont contenus pour jeter ça à la poubelle. Je prends bien soin de refermer très rapidement la porte, j'ai peur que ne se déverse à mes pieds une montagne de détritus. Note mentale : sortir les vidanges. Du congélateur, je prends le café moulu pour me rendre compte en cherchant que je viens de jeter le dernier filtre. Il y a des journées qui commencent comme ça.

 

            Je fabrique un filtre avec un essuie-tout, craignant beaucoup trop en récupérant et en nettoyant l'ancien filtre d'être submergé par l'immonde contenu de la poubelle derrière la porte en mélamine. J'imagine mon coloc faire le geste et à le voir englouti par un flot d'immondices, j'ai un sourire aux lèvres. Spoutnik  crépite, j'ouvre la porte du frigidaire, et sur la première tablette je vois un pain, des petits pots de confitures tout mignons, de la viande, des légumes frais à croquer, des fruits juteux, des croissants, du fromage, au fond des plats tupperwares bien rangés. Propriété coloc. En bas, trois bouteilles de ketchup Heinz, un pot de relish, trois minables pains à hot dog secs. Je tourne la tête à gauche, à droite, retiens mon souffle, que le son de la spoutnik. Je tends lentement ma main vers les croissants.

 

            Bibibip.

 

            J'ai une main sur ma mine défaite, je secoue légèrement la tête, je prends mes croûtons.

 

            Coloc passe devant moi sans rien dire puis ferme la porte des toilettes. Pour comprendre comment il fait pour arriver à chaque fois que je veux lui voler de la nourriture, j'en suis réduit à invoquer le domaine surnaturel. Je pense que si un jour je réussissais à prendre une bouchée, je serais tellement pétrifié, certain d'entendre des voix lugubres, de voir une sinistre apparition roder, que de moi-même refermerais la porte du frigidaire en y crachant ma bouchée, pour, je sais pas, faire semblant de nettoyer le plancher. Je mords mon bout de pain, en méditant sur le bleuté crépusculaire entourant la veille. En me souvenant au passage comment j'avais saboté mon souper avec la belle fille rangée, je m'étire le bras pour prendre une feuille blanche, une pile traîne sur la table de la cuisine. J'écris ceci : " Attiré par la nuit noire, la haine, ce qui déchiquette, lacère, par un point lointain, devant l'amour complice et fidèle je me crispe pour pas détruire , m'attendrir, découvrir....". Ma méditation est interrompue nette par la flush des toilettes. Quelque chose reste à l'orée de mes pensées sans tout à fait parvenir à ma conscience, dans une brume. Le coloc sort des toilettes, baille : " L'café es-tu prêt chose?".

 

            J'allume une autre cigarette : " Il se fait. J'ai-tu fais du bruit en rentrant hier?".

 



23/07/2013
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